Aller au contenu

Page:Carmontelle - Théâtre de campagne, tome III.djvu/60

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Scène XII.

Mlle DE RÉMIERES, LE CHEVALIER, JULIE.
Le Chevalier.

Lorsque j’avois perdu tout espoir, le plus singulier hasard du monde, semble vouloir nous favoriser. Qu’espérez-vous enfin ? puis-je croire que nous serons unis ? sera-t-il aisé d’y faire consentir votre Oncle ? & croyez-vous qu’il soit assez fou pour faire là-dessus tout ce que j’exigerai de lui ?

Mlle de Rémieres.

Je n’ose m’en flatter, mais vous n’ignorez pas combien je le desire ; vous connoissez le fond de mon cœur comme moi-même, & vous savez que le bonheur de ma vie est inséparable du vôtre.

Julie.

Moi, qui m’amuse à les écouter ! Ne vous êtes-vous pas dit mille fois toutes ces choses-là ? Je vous ai ménagé ce moment-ci, afin que nous vissions ensemble ce qui nous reste à faire, & vous n’y pensez seulement pas.