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Page:Carmontelle - Théâtre de campagne, tome III.djvu/74

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Mde de Mont-Joyeux.

J’en suis sûre. Vous voulez vous plaindre de ce que votre Père, après avoir donné sa parole de vous faire épouser le Chevalier de Villegaye, ne veut pas déterminer enfin le jour…

Constance.

Aurois-je tort ?

Mde de Mont-Joyeux.

Non, mais vous avez eu tort de croire que votre mariage se feroit promptement : si ma Sœur vivoit encore, cela eût été différent ; mais l’avarice de votre Père devoit bien vous faire imaginer qu’il ne consentiroit pas si facilement à se dessaisir de votre bien.

Constance.

J’ai craint tout cela ; mais…

Mde de Mont-Joyeux.

Je sens qu’il est dur, d’être aussi riche que vous l’êtes, & de manquer de tout.

Constance.

Voilà ce que je voulois vous dire.

Mde de Mont-Joyeux.

Moi, qui aime à jouer, qui voudrois compter tous les jours par des fêtes, je trouve qu’il