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Page:Carmontelle - Théâtre de campagne, tome III.djvu/84

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Constance.

Ah ! ma Tante, que je suis malheureuse !

Mde de Mont-Joyeux.

Il ne faut pas vous affliger. Pour moi, quoiqu’il en dise, je veux le pousser à-bout, & il faut commencer par exécuter le projet que j’ai formé pour ce qui vous occupe, ma Niéce. Chevalier, vous savez que mon Frère a la vue basse ; ainsi vous & Poitevin, suffirez pour ce que je médite ; en vous déguisant, il ne vous reconnoîtra pas, & le talent que vous avez pour jouer la Comédie & les Proverbes, me répond déjà du succès.

Le Chevalier.

Madame, ordonnez ; nous voilà prêts.

Mde de Mont-Joyeux.

Il faut que Poitevin se munisse de quelque vieux Tableau, bien noir, bien enfumé.

Poitevin.

Nous en avons trois ou quatre dans le garde-meuble de Monsieur le Chevalier.

Le Chevalier.

Madame, voici quelqu’un.

Constance.

Ah ! c’est le Valet de mon Père.