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Page:Carmontelle - Théâtre de campagne, tome III.djvu/96

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M. de Lépargnau.

Eh combien voulez-vous ?

Poitevin.

Trois louis, Monsieur.

M. de Lépargnau.

Et qu’est-ce que vous me donnerez pour nantissement ?

Poitevin.

Monsieur Lesec m’avoit dit que Monsieur ne prêtoit pas sur gages, sans quoi j’en aurois apporté.

M. de Lépargnau.

Je ne prête jamais sur gages ; mais quand on ne connoît pas…

Poitevin.

J’entends bien, Monsieur, & si vous vouliez, je laisserois ce Tableau-là ici.

M. de Lépargnau.

Vous dites qu’il vaut douze cens francs ?

Poitevin.

Il vaut cent louis pour tout le monde ; mais c’est quelqu’un à qui j’ai de grandes obligations ; c’est le plus beau Rimbrand que l’on