Aller au contenu

Page:Carmontelle - Théâtre de campagne, tome IV.djvu/224

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Scène II.

Mde DE CLERCIN, Mlle DE ROUVIEUX, LE VICOMTE.
Mlle de Rouvieux.

Ah ! ma Tante, voilà Monsieur le Vicomte de Berci, dont je vous ai tant parlé.

Le Vicomte.

Madame, j’attendois Monsieur de Rouvieux, pour me faire l’honneur de me présenter…

Mde de Clercin.

Vous n’en avez pas besoin, Monsieur, je connois tout ce qui vous appartient, un peu à mes dépens ; car Monsieur votre Père m’a beaucoup gagné d’argent ; mais il étoit beau joueur, & il jouoit tant qu’on vouloit. Ma Nièce m’a dit que vous l’aimiez ; & je serai charmée d’avoir un Neveu fait comme vous.

Le Vicomte.

Ce jour-ci est le plus beau de ma vie ; puisque vous me donnez un si doux espoir, sur-tout si Mademoiselle le partage.