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Page:Carmontelle - Théâtre de campagne, tome IV.djvu/315

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quand le même intérêt unit deux cœurs, ils se desirent sans cesse, se retrouvent avec la même vivacité de sentimens, tout se partage entr’eux, les maux s’adoucissent & les plaisirs s’augmentent par ce partage ; enfin on sent que l’on ne vit qu’autant qu’on aime & que l’on est aimé.

Pierre Honorin.

Jugez donc quel est le sort d’un Vieillard tel que moi.

Cécile.

Si vous nous aimez, n’êtes-vous pas sûr de notre amitié ?

Pierre Honorin.

Ah ! ma chère Cécile, André, je sens que je ne tiens plus à la vie que par vous.

André.

Vous nous êtes cher, Pierre Honorin, & nous vous le prouverons sans cesse ; vous êtes sensible, un témoin de notre bonheur, aussi délicat que vous, est un présent bien précieux que le Ciel nous envoyé.

Pierre Honorin.

Ah ! mes amis !… Mais vous voulez que