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Page:Caroline et Saint Hilaire, ou Les putains du Palais-Royal, 1830.djvu/131

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de l’autre, me voyant surveillé singulièrement par madame Durancy. Ce n’est que pour toi, pour pouvoir te parler, te dire combien je t’aimais, que j’ai feint une grande indisposition lors du départ de nos hôtes, et c’est avec inquiétude que madame Durancy m’a laissé à la maison, et avec une sévère défense, et sous peine d’encourir son indignation, si je te parlais et te découvrais le mystère. — Ah ! cher Brabant, lui dis-je, que je suis heureuse que ce charmant mystère soit découvert. Allons, jurons-nous de nous aimer toujours, et cimentons par mille baisers ce joli serment.

Pendant le peu de jours qui s’écoula encore avant l’arrivée de nos hôtes, il n’est point de sacrifices que nous ne fissions à l’amour, il n’est point de culte bisarre que nous n’inventions