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Page:Caroline et Saint Hilaire, ou Les putains du Palais-Royal, 1830.djvu/182

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honteux de sa méprise gagna son appartement suivi de son épouse qui lui prodigue les railleries les plus sanglantes.

Cependant l’on s’occupe à me chercher et l’on transporte le vieillard dans sa chambre. Le maître de l’hôtel, une lumière à la main entre dans le cabinet. A son approche je feignis d’avoir perdu l’usage de mes sens. Renversée sur un canapé, j’étais à ses regards l’image de la beauté expirante ; mais mes appas qui n’étaient qu’à demi-voilés firent naître ses désirs. Il éloigne aussitôt le garçon qui l’accompagnait, sous prétexte d’aller quérir les secours propres à me rappeller à la vie, et à peine fut-il éloigné, qu’il se mit en devoir de satisfaire son envie. J’étais fort embarrassée ; il fallut pour mon honneur soutenir le rôle que j’avais commencé ;