il tremble, et sa timidité, seul motif
de sa lenteur à s’acquitter de cet office,
me causa cette sensation qui s’accroît
à mesure que l’on s’approche du
jardin de Cythère. Cependant, il baisse
légèrement mon linge ; il allait se retirer
lorsque je l’oblige à passer sa main
entre mes cuisses, afin de me rendre
le même service par derrière. Il m’envisage
avec un air interdit : ses yeux
sont enflammés. Je profite de l’instant
où la nature parle à son âme pour
réussir dans mon projet ; j’applique
ma bouche sur la sienne ; je fais circuler
dans mes veines une ardeur inconnue.
Ne connaissant ce qui l’agite, il
reste immobile à mes genoux, il semble
attendre que je lui définisse la
cause des feux dont il brûle ; je le renverse,
et après avoir écarté mes jambes
sous lui, je me place de manière
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