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Page:Caroline et Saint Hilaire, ou Les putains du Palais-Royal, 1830.djvu/44

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charmante ; c’était toi. Quelle impression divine tu fis alors sur mes sens… tes charmes à moitié voilés, et que la blanche clarté de la lune embellissait encore, ton désordre, ta langueur, tout intéressait mon cœur pour toi. Nous te conjurâmes de nous dire si tu voulais être vengée, et quels étaient tes ennemis. — Ah ! je lui pardonne, nous dis-tu avec douceur ; c’est un amant malheureux qui se dit indigné du mépris dont j’ai payé son amour, et qui, presque dans les bras de ma mère, au milieu de la nuit, vient de m’enlever, et voulait me contraindre à le suivre. Sa chaise de poste était à l’entrée du village : il allait, aidé de son domestique, me forcer à y monter, lorsque je m’élançai dans cette plaine, résolue de me jeter à l’eau plutôt que de céder à ce cruel adora-