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Page:Caroline et Saint Hilaire, ou Les putains du Palais-Royal, 1830.djvu/56

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exquis. — Goûte de ce plat de crêtes. — C’est parfait ; je n’en dis pas autant de son vin. — En général mon ami, on est assez mal servi en vin chez les restaurateurs du Palais-Royal ; ils ont bien autant qu’ils ont pu acheté les caves des émigrés ; mais les comités révolutionnaires les avaient visitées avant eux. Et tu sais comme ils les visitaient. — Ah ! oui, en les visitant ils emportaient la pièce, ma foi il faut l’avouer, il y avait si long-temps que les pauvres diables ne faisaient que rincer les bouteilles, qu’il était bien juste enfin, qu’ils vissent ce qu’on mettait dedans. — Allons toi, vois ce qu’il y a dans ce pâté. — Des rognons, des écrevisses, des truffes. Est-ce là de l’invention de Robert ?… Non, c’est Minette qui a inventé ce galimathias ; aussi ai-je donné à cette belle inven-