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Page:Castets - La Chanson des quatre fils Aymon, 1909.djvu/996

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appendice

Mais par ichel seignor que on doit aourer,
Se je le puis savoir, jel ferai encroer.
Estous, li fiex Œdon en est en piez levés,
Richars de Normendie qui moult fuit à loer.
20« Sire, viex rassotez, dist Estous li senez,
Quant vous à traïson devant nous m’apeles.
Mais par ichel apostre c’on quiert en Noiron pré,
Il n’a si hardi homme en la crestienté,
Se il à traïtor nous voloit aprouver,
25Que ne me deffendisse à mon branc acheré. »
« Et jou », che dist Richars de Rouen la chité.
Trop par est Kallemaines fel et desmesurez,
Quant ensi nous demaine, che soit de par maufé. »
Rollans, li niés Kallon, en est en piés levez.
30« Richart, che dist Rollans, tout che laissiez ester,
Que se par tans n’oons du duc Renaut parler,
Capler nous convenra as espées du lez ».

Roland propose d’envoyer des messagers par tout pays « où l’on sert Dieu le père ». Ils rapporteront des nouvelles.
90 recto B Charles accepte et

Ses messages tramet par toute Normandie,
En Franche et en Gascoigne, en Espaigne la rice,
En Puille et en Calabre, en Toscane et en l’Ille.
Dusk’ au Perron saint Jacque envoient lor espiez.

Un de ces messagers qui est allé à « Tremoine », y a constaté la présence de Renaud et des siens. Charles décidé de marcher sur Tremoigne. Les Fils Aimon n’ont plus Maugis pour les protéger. L’armée se met en route.
90 verso B Charles a confié la garde de Montauban à Huon du Maine. Les Français chevauchent à force.

Li fourrier vont devant, qui mautalent engraigne.
Le païs vont gastant, cascuns quiert sa gaaigne.
N’i laissent à rober vaillant une castaigne.

On arrive devant la place. Renaud est d’abord tout «esbahi ». Sur le conseil de ses frères, on fait une sortie avec dix mille hommes. Rencontre des deux armées : Galeran de Buillon porte l’enseigne « au baron saint Denis ». Charlemagne s’irrite quand il voit les Fils Aymon : « Qu’est-ce, fait il, diable ! reviennent li glouton ! » Dans le combat, Renaud, comme dans L. rencontre le roi, et lui demande de l’écouter. L’on a ainsi une réplique de la discussion entre le roi et son vassal du beau passage 10905-10989. « Or tost, dist l’empereres, et nous t’escouterons », Renaud implore sa pitié.