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Page:Castor - Le pays, le parti et le grand homme, 1882.djvu/2

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PROLOGUE.

I


« si l’ridicule ne t’tue ; si ta klick
« ne te domine
« K shock ! Tu survivras à
« l’Grand-Homme qui t’ruine. »
Tiré des prophéties d’un
Malgache du Madagascar.


Outaouais n’est qu’un embryon de capitale ; c’est encore une ville à son berceau ; Et cependant comme la Mecque, cité patriarcale des premiers âges du monde, elle attendait son Messie. Comme la Mecque, elle était sûre qu’IL viendrait, parce que le prophète l’avait dit et qu’ainsi le voulait le Grand Homme. Mais plus fortuné que la Mecque, elle ne devait attendre guère plus de mois que la cité de Mahomet ne devait attendre de siècles.

Seulement… la date de SA venue était quelque peu incertaine. Un simple petit retard de rien ; quelques détails à règler avant de laisser Québec : histoire de créer l’âge d’or dans une bonne province… et ensuite, il y allait.


II


Or, voilà que c’est arrivé :

IL y est allé ! ! !

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .


III


« Y ira-t-il N’y ira-t-il pas ? » répétaient en cœur, depuis quatre ans, les commères politiques de notre provinces.

Suivant la Minerve, le gouvernement fédéral faisait régulièremennt tous les trois mois, un siège, en règle autour de M. Chapleau pour le prendre d’asseau et l’emporter de force à Outaouais.

Mais M. Chapleau, plus fort qu’Ulysse, résistait héroïquement à cette sirène enchanteresse que l’on appelle « Sir John ».

Il y a pourtant eu un moment où il a fallu se faire lier à l’humble barque de Québec avec les liens d’or de la compagnie juive