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Page:Caumont - Les Fées contes des contes.pdf/164

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larité n’a jamais eu de pareille, leurs habits enchantez étoient d’un tiſſu d’herbes menuës, ſemées d’hyacintes bleuës, leurs mantaus étoient de même, doublées de mouſſe veloutée d’un verd naiſſant.

Ils parurent ſi beaux avec une parure ſi ſimple & ſi belle, & qui avoit tant de rapport à leurs noms, qu’on ne ſe laſſoit point de les admirer. On fit mille vœux au Ciel pour leur proſperité ; elle fut longue & durable, parce qu’il s’aimerent toûjours. L’union des cœurs peut ſeule faire le bonheur de la vie.

Un rien ſepare les Amans,
On ſe perd faute de s’entendre.
En cet état-là qu’un Cœur tendre
Se dérobe d’heureux momens !

Ce Conte ayant été ſçû par un des plus grans Princes de l’Europe, il le trouva ſi agréable, & le Prince Verd luy plut tellement, qu’il fit gloire de porter ſon nom.