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Page:Cazotte - Le Diable amoureux.djvu/136

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bué des fruits ; ma bouche seule s’ouvrait pour parler et manger, les autres restaient béantes ; cependant je les engageai à entamer les fruits, ma confiance les détermina. Je porte la santé de la plus jolie courtisane de Naples ; nous la buvons. Je parle d’un opéra nouveau, d’une improvisatrice romaine arrivée depuis peu, et dont les talents font du bruit à la cour. Je reviens sur les talents agréables, la musique, la sculpture ; et par occasion je les fais convenir de la beauté de quelques marbres qui font l’ornement du salon. Une bouteille se vide, et est remplacée par une meilleure. Le page se multiplie, et le service ne languit pas un instant. Je jette l’œil sur lui à la dérobée : figurez-vous l’Amour en trousse de page ; mes compagnons d’aventure le lorgnaient