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Page:Cazotte - Le Diable amoureux.djvu/149

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qu’un cavalier espagnol aura traité avec cette rigueur, cette indignité, quelqu’un qui a sacrifié pour lui une âme sensible, un être faible dénué de tout autre secours que le sien ; en un mot, une personne de mon sexe ? »

Je me reculais autant qu’il m’était possible, pour me tirer d’embarras ; mais elle embrassait mes genoux, et me suivait sur les siens : enfin, je suis rangé contre le mur. « Relevez-vous, lui dis-je, vous venez sans y penser de me prendre par mon serment.

Quand ma mère me donna ma première épée, elle me fit jurer sur la garde de servir toute ma vie les femmes, et de n’en pas désobliger une seule. Quand ce serait ce que je pense, que c’est aujourd’hui…

— Eh bien ! cruel, à quelque titre que ce soit, permettez-moi de rester dans votre chambre.

— Je le veux pour la rareté du fait, et mettre le comble à la bizarrerie de mon aventure. Cherchez à