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Page:Cazotte - Le Diable amoureux.djvu/152

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commença bientôt dans mon lit, où ne pouvais trouver le sommeil.

Il semblait que le portrait du page fût attaché au ciel du lit et aux quatre colonnes ; je ne voyais que lui. Je m’efforçais en vain de lier avec cet objet ravissant l’idée du fantôme épouvantable que j’avais vu ; la première apparition servait à relever le charme de la dernière.

Ce chant mélodieux que j’avais entendu sous la voûte, ce son de voix ravissant, ce parler qui semblait venir du cœur, retentissaient encore dans le mien, et y excitaient un frémissement singulier.

Ah ! Biondetta ! disais-je, si vous n’étiez pas un être fantastique, si vous n’étiez pas ce vilain dromadaire !…

Mais à quel mouvement me laissé-je emporter ?