Page:Cazotte - Le Diable amoureux.djvu/238

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ivres, les mulets rétifs, me donnaient encore moins de relâche que dans le Piémont et la Savoie.

On dit beaucoup de mal des auberges d’Espagne, et c’est avec raison ; cependant je m’estimais heureux quand les contrariétés éprouvées pendant le jour ne me forçaient pas de passer une partie de la nuit au milieu de la campagne, ou dans une grange écartée.

« Quel pays allons-nous chercher, disait-elle, à en juger par ce que nous éprouvons ? En sommes-nous encore bien éloignés ?

— Vous êtes, repris-je, en Estrémadure, et à dix lieues tout au plus du château de Maravillas…

— Nous n’y arriverons certainement pas ; le ciel