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Page:Cazotte - Le Diable amoureux.djvu/265

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tableau sous les yeux ; j’en avais un plus mouvant, plus varié à côté de moi.

Biondetta, paraissant tour à tour livrée à la passion ou au dépit, la bouche armée des grâces fières du dédain, ou embellie par le sourire, m’agaçait, me boudait, me pinçait jusqu’au sang, et finissait par me marcher doucement sur les pieds. En un mot, c’était en un moment une faveur, un reproche, un châtiment, une caresse : de sorte que livré à cette vicissitude de sensations, j’étais dans un désordre inconcevable.