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Page:Cazotte - Le Diable amoureux.djvu/37

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toute imagination mystique, s’applique également, comme on sait, aux croyances de l’Orient, et les pâles fantômes perçus dans les brumes du Nord au prix de l’hallucination et du vertige, semblent se teindre là-bas des feux et des couleurs d’une atmosphère splendide et d’une nature enchantée. Dans son conte du Chevalier, qui est un véritable poëme, Cazotte réalise surtout le mélange de l’invention romanesque et d’une distinction des bons et des mauvais esprits, savamment renouvelée des cabalistes de l’Orient. Les génies lumineux, soumis à Salomon, livrent force combats à ceux de la suite d’Éblis ; les talismans, les conjurations, les anneaux constellés, les miroirs magiques, tout cet