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Page:Cennino Cennini - Traité de la peinture, 1858.djvu/111

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CINQUIÈME PARTIE

de nerfs et de morceaux de peau. On la fait en mars ou en janvier, par les grands froids ou les grands vents, et on la fait bouillir dans l’eau claire jusqu’à réduction de plus de moitié ; ensuite on la met bien collée dans des vases plats comme des terrines à gélatine ou des bassins ; on la laisse reposer une nuit, puis le matin on la taille par tranches comme du pain, on la met sur des nattes pour sécher au vent, sans soleil ; ça fait une colle excellente. Cette colle est mise en œuvre par les peintres, les selliers et la plupart des maîtres, comme je te le montrerai plus tard. Elle est bonne pour la menuiserie et pour bien des choses. Je t’entretiendrai en détail de toutes : où tu peux l’employer, comment on la mêle au plâtre, aux couleurs en guise de tempera, comment on en fait des luts, des marqueteries, comment on s’en sert pour attacher les bois, les feuillures et les reliefs en plâtre. Elle est bonne à bien des choses.

cx.Colle parfaite pour enduire de plâtre les tableaux ou panneaux.

Il y a une colle qui se fait de rognures de parchemin qu’on lave bien et qu’on fait mollir tout un jour avant de les mettre bouillir. Jetées dans l’eau claire, on laisse bouillir tant que de trois parties il n’en reste qu’une. Quand tu n’as pas de colle forte, je veux que tu te serves seulement de celle-là pour mettre la couche de plâtre sur les tableaux. Il n’y en a pas de meilleure au monde.

cxi.Colle bonne à faire les tempere pour les bleus et autres couleurs.

Cette colle faite de raclures de parchemin bouillies dans l’eau claire, jusqu’à ce qu’elle soit réduite au tiers, est une colle, remarque-le, claire comme du cristal et bonne pour servir de tempera aux bleus obscurs ; et si