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Page:Cennino Cennini - Traité de la peinture, 1858.djvu/67

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SECONDE PARTIE

verdures et des fonds. On l’éclairé en y mêlant le giallorino. Cette couleur d’elle — même est graineleuse comme le sable. Par amour pour l’azur, broie peu à peu et d’une main légère. Si tu le broyais trop, l’azur deviendrait sale et cendré. Il faut broyer à l’eau claire, et quand c’est fait et mis dans le vase, verser de l’eau claire sur ladite couleur, les mêler bien ensemble ; ensuite laisser reposer l’espace d’une beure ou deux ou trois, et jetter l’eau, le vert en sera plus beau. Si tu le laves par ce procédé deux ou trois fois, la couleur en sera plus belle.

liii.00Comment on fait le vert d’orpin et d’indigo.

On fait un vert avec deux parties d’orpin et une d’indigo ; on les broie bien ensemble à l’eau claire. Cette couleur est bonne pour peindre les pavois et les lances. On s’en sert aussi pour peindre des chambres à sec. Elle ne supporte que le mélange de la colle.

liv.00De la manière de faire un vert d’azur et de jaune-clair.

On fait un vert avec l’azur d’Allemagne et le giallorino ; il est bon sur mur et sur panneau, encollé avec le jaune d’œuf. Si tu veux qu’il soit plus beau, mets-y un peu de gomme-gutte. On fait encore un beau vert avec l’azur d’Allemagne et en écrasant des prunes sauvages dont on recueille le jus : l’on met de ce jus quatre ou six gouttes sur le bleu, c’est un beau vert. Il ne peut voir l’air ; après un certain temps, l’eau de prunes s’évapore.

lv.00Comment on fait un vert avec le bleu d’outremer.

On fait un vert avec le bleu d’outremer et l’orpin. Il convient de mêler ces couleurs avec jugement : prends l’orpin d’abord, et mêles-y l’outremer ; si tu veux qu’il