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Page:Châteaubriant, Alphonse de - Monsieur des Lourdines, 1912.djvu/289

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La neige ne cessa de tomber que le lendemain soir, à la nuit. Presque aussitôt, les étoiles brillèrent, mais les fonds du ciel restaient noirs, d’un noir de poix, contrastant avec cette grande blancheur qui se cristallisait sous la glissante lueur nocturne. La couche, indemne de toute trace de pas, s’élevait jusqu’à la moulure du rez-de-chaussée. Çà et là s’éboulaient des ouates silencieuses. Des spectres, moitié nuit, moitié neige, de confuses saillies, de vagues ondulations, c’était là tout le Petit-Fougeray ; il se cachait, on le devinait seulement, comme sous un linceul le renflement de la poitrine et la pointe des pieds joints.

… La maison dormait, le toit ne fumait plus ;