— S’ils n’ont pas de port d’armes, c’est votre devoir de les arrêter. — Que voulez-vous que j’y fasse ? ils me donnent maintenant pour prétexte qu’ils vont au tir national et non pas à la chasse… |
— Mais tire donc ce lièvre ! — Impossible, chère amie : il est dans un département où la chasse n’ouvre que demain ! Il faut que je le tienne en respect comme cela encore pendant toute la journée ! |
— Saperlotte ! mon diable de fusil à longue portée m’a fait cribler de procès-verbaux ! — Bah ! — Mais oui : tous les coups de fusil que je tire dans ce département-ci vont tuer le gibier dans le département à côté, où la chasse n’est pas encore ouverte ! |
— Comment ! tu n’as que la moitié de ce lièvre ? — Ma chère, il passait dans l’autre département, où la chasse n’est pas encore ouverte… Je n’ai pu tirer que sur la partie de son corps qui se trouvait encore dans ce département-ci ! |