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seconde lettre

scarabée, et je le connaissais déjà uni au nom propre no 19 b, sur un amulette de la collection de M. Lageard ; enfin j’extrais le prénom no 23, du plus complet des rituels funéraire hiéroglyphiques du musée de Turin. Dans la même colonne du manuscrit, où existe le prénom royal ; il est parlé d’un fils de roi ou prince, dont le titre et le nom-propre sont reproduits sur la planche V, no 24.

Le Musée Égyptien de S. M. le roi de Sardaigne ne possède, à ma connaissance, qu’un seul monument relatif à la XXIe dynastie : c’est une magnifique stèle funéraire de six pieds de hauteur sur deux de large, provenant de fouilles faites à Abydos dans la Thébaïde. La matière et le genre de travail de cette stèle, offrent une si parfaite analogie avec la matière et le travail de la belle stèle rapportée également d’Abydos par M. Thedenat, et appartenant aujourd’hui à M. Cousinery, que j’en fus d’abord frappé avant même de connaître le lieu d’où provenait le monument de Turin. Ce dernier porte en tête un prénom (pl. V, no 26 a.), avec la date de l’année XLVI[1]. Le manque total du nom-propre royal nous laisserait dans une complète incertitude sur l’époque où cet admirable bas-relief a été exécuté, si la stèle de M. Cousinery, laquelle est évidemment du même siècle et sort

  1. Voy pl. XV, no 23.