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notice

Les plus anciennes constructions égyptiennes connues, sont des restes d’un édifice plus considérable, qui furent religieusement coordonnés avec le plan du palais de Karnac à Thèbes, commencé après l’expulsion des Hyk-Shôs, par Aménophis, troisième roi de la XVIIIe dynastie ; les cartouches nom et prénom du prince qui éleva ces constructions anciennes, se retrouvent aussi sur deux colosses dont le style annonce également une époque ancienne dans l’histoire de l’art, et l’interprétation de ces cartouches, de même que les considérations historiques qui s’y rapportent, nous donnent le nom du Pharaon Osymandyas, dont Diodore de Sicile rapporte les merveilleuses entreprises et les triomphes d’après les interprètes et les annales de l’Égypte[1]. Le règne d’Osymandyas demeure donc comme l’époque radicale de l’histoire des monuments connus de l’Égypte, et l’antiquité classique nous permet de déterminer cette époque très-approximativement.

Le même historien, Diodore de Sicile, apprit des mêmes interprètes Égyptiens, que le roi Uchoreüs fut le huitième descendant d’Osymandyas, et que le roi Mœris succéda à Uchoreüs douze générations après. Il dit en effet, à la suite de l’histoire d’Osymandyas, τ̃ων δὲ τούτου το̃υ βασιλέως ἀπογóνων ὁ ὄγδοος,

  1. Diod. Sic., lib. 1, pag. 30 et 31.