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Page:Chancennes - Esclave amoureuse, 1957.djvu/102

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ESCLAVE AMOUREUSE

mots et les gestes. Elle n’oublie donc pas qu’il faut porter attention aux exigences du présent et de l’avenir.

Et l’idée qu’elle a de faire fonction de maîtresse de classe ne lui déplaît pas, cependant ; il ne lui sera pas trop difficile — elle l’espère — de recruter les petites filles, à qui elle veut enseigner les éléments et les principes de la langue française et de la science. Elle gouvernera ce petit monde, à sa manière, avec sollicitude et dévouement.

— Ma petite institutrice, lui dit Max, j’aimerais être une de vos élèves. Je vous donnerais bien du mal car je ne vous vois pas, dans vos fonctions, usant de sévérité, et je serais, j’en suis certain, le moins sage de ces enfants.

— Détrompez-vous, Max, je saurai me faire craindre lorsqu’il le faudra.

— Votre voix est trop légère pour cela et vos yeux ne sont pas méchants.

— J’emploierai un autre moyen.

— Lequel ?

— La fessée, parbleu.

— Tiens, vous aussi…

La réponse de Lucette surprit Max et le fit rire.

— Vous vous vengeriez sur elles… ce serait drôle !

— Je ne me vengerai pas… je corrigerai.