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Page:Chancennes - Esclave amoureuse, 1957.djvu/182

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ESCLAVE AMOUREUSE

Étaient-ce des blasphèmes, des menaces, des insultes…

Elle n’entendait rien, rien.

Elle avait envie de pleurer, de pleurer sans fin, à gros flots…

Mais Bodewski montrait tant de fureur, qu’elle refoula ses larmes et resta silencieuse…

Il avait saisi la verge pour se venger, sur elle… mais la sonnette de l’entrée retentit tout à coup.

— La domestique n’est pas là, je vais ouvrir, dit-elle.

Elle le laissa seul, en proie à son exaspération.

Un bruit de voix l’intrigua… il écouta… il entendit Lucette supplier : « N’entre pas, n’entre pas… je t’en prie… »

Il ouvrit alors la porte toute grande et se montra.

— Que Monsieur entre, prononça-t-il, je vais le recevoir…

Et Max, car c’était lui, repoussa Lucette et bondit jusqu’au Russe.

— Vous allez me céder la place, vous…

— Oh ! Oh ! tout doux, tout doux… qui êtes-vous d’abord pour me parler sur ce ton.

— Qui je suis ? et montrant Lucette, je suis son mari.

— Joli mari, qui jette sa femme dans la rue pour que les hommes la ramassent.