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Page:Chancennes - Esclave amoureuse, 1957.djvu/185

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ESCLAVE AMOUREUSE

failli me donner la mort…

— Pauvre malheureuse !

— Une autre que moi se serait tuée ou t’aurait tué. J’ai préféré attendre.

— Tu ne m’aimes plus.

— Je t’ai méprisé, mais je t’aime autant. Le mépris ne tue pas l’amour.

— Pardonne-moi, Lucette.

— Je pardonne, mais me souviens.

Un nouveau bonheur les enveloppait. Ils savaient qu’ils ne pourraient plus se séparer et que le lien qui les unissait et qui s’était brisé se renouerait pour ne plus se rompre.

Max n’avait point abandonné sa fierté sauvage, mais elle était envers Lucette plus respectueuse.

Il comprenait enfin toute l’horreur de sa conduite et Lucette s’apercevait bien de ce réel repentir. Ils allaient recommencer ensemble une autre vie.

Devenue jalouse et méfiante, elle veillerait mieux sur lui, le parjure.

De Bodewski, on ne reparlerait plus.

Elle ne pouvait croire que si vite on l’avait arrachée à son emprise et qu’il ait supporté si bénévolement l’affront d’un rapt commis sous ses yeux.

Ce qu’elle avait craint, c’était une plus grande colère, son refus violent de la laisser partir.

Cependant, il devait s’y résoudre puisqu’elle était