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Page:Chancennes - Esclave amoureuse, 1957.djvu/44

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ESCLAVE AMOUREUSE

nous libres tous les deux !

— Il ne faut plus nous voir.

— Vous seriez aussi punie que moi, car depuis l’autre jour et hier davantage, je sais que pour moi vous n’avez pas de haine.

— Ne parlons plus de tout cela.

— Tout cela nous fait plaisir à répéter. Vous êtes femme. Un compliment ne peut vous déplaire. Vous êtes si jolie !

Lucette avait les yeux brûlants, la gorge sèche, elle vivait dans une perpétuelle fièvre de volupté.

— Les vacances sont finies, amie. Il va falloir nous quitter, mais nous nous verrons à Paris, il ne faut pas que vous ne songiez plus à Max, qui, lui, ne vous oubliera pas.

— À Paris, on ne fait pas ce que l’on veut !

— Je vivrai dans votre ombre et vous suivrai pas à pas dans la vie. Je vous ai dit, d’ailleurs, mes intentions dans ma lettre… L’avez-vous lue ?

— Je l’ai lue.

— Qu’y répondez-vous, Lucette ?

— Je ne peux pas y répondre, Max.

Il sourit. Une sorte d’orgueil ironique s’emparait du jeune homme.

— Puisque vous l’avez lue, cela me suffit.

— Il ne faut pas que vous continuiez à m’écrire… on pourrait s’en apercevoir.