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Page:Chancennes - Esclave amoureuse, 1957.djvu/63

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ESCLAVE AMOUREUSE

Max n’insista pas.

Il dit simplement : « Vous ne m’aimez pas, ce n’est pas vrai ».

— Oh ! Max, Max… Je vous aime, si je vous aime, vous le savez, je vous l’ai dit, j’aurai pu ne pas vous aimer, mais c’est plus fort que moi… je suis comme une machine entre vos mains… je ne sais plus ce que je fais… vous m’avez fait mal… mais ce mal je ne le déteste plus puisque je vous aime… mais ne le dites à personne… à personne… gardez ce secret pour vous… ne vous en allez pas… ne partez pas… si, partez… je ne sais plus, je ne sais plus… j’ai peur qu’on monte, j’ai peur… je ne sais plus, non je ne sais plus.

— Lucette le danger accroît le plaisir…

Il se rapprochait de la jeune fille, son amie…

— Je suis sans armes… dit-il… je n’ai que mes mains.

— Vos mains… vos mains…

— Mes mains ne valent pas la baguette… magique dont l’effet est plus persuasif…

— …on m’appelle, je crois…

— Non, vous êtes libre, d’ailleurs, de vous isoler un instant…

Profitant du silence, il l’entraîna vers le lit, et d’une poussée la jeta sur la courtepointe. Comme un voleur qui cherche sans bruit un trésor, il fit remon-