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Page:Chancennes - Esclave amoureuse, 1957.djvu/81

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ESCLAVE AMOUREUSE

— Vous êtes libre de vos actes.

— On peut blâmer mes actes.

— Qui, on ? Personne ne saura et c’est ce qui rend délicieuse notre intimité.

— Je ne veux pas savoir comment vous me jugez.

— Je ne vous juge pas…

— Je vous aime tant que vous pourrez m’aimer.

— Et si je ne vous aimais pas ?

— Vous ne seriez pas ici, et vous ne m’auriez pas menti.

— Je suis votre esclave, je vous obéis, j’ai peur de vous, mais vous êtes là, ça me suffit, je n’ai plus qu’à fermer les yeux et qu’à accepter la pénitence de ma faute.

— Une passion

— Une passion, oui.

Assis à ses côtés, il mettait ses mains dans les siennes, et elle s’abandonnait sans résistance. Il embrassait ce visage… ces yeux qu’elle fermait, cette bouche offerte aux baisers qu’il lui donnait.

— C’est trop de bonheur, Max, mon Max…

Elle était dans ses bras, frémissante.

Des désirs les affolaient.

— Venez, Lucette, venez… lui commanda-t-il d’une voix sourde.

Elle se leva et le suivit dans sa chambre qu’il ferma brusquement.