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Page:Chandor - Princesse Nichonnette, 1929.djvu/17

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effet, Wassline, mal assise, sans doute, culbuta en arrière sur le lit de la princesse qui fut, elle aussi, entraînée dans la chute.

Un quart d’heure après, Nichonnette était sans doute pleinement convaincue de la sagesse exemplaire de sa femme de chambre, car c’est avec beaucoup de sérénité qu’avec l’aide de celle-ci elle procédait à sa toilette. Elle était même presque entièrement habillée lorsqu’une de ses femmes de chambre vint lui dire que la reine désirait lui parler.

Ce cérémonial semblera peut-être un peu étrange, mais c’est Nichonnette elle-même qui l’avait ainsi réglé. Très indépendante et furieusement jalouse de sa liberté, elle avait depuis longtemps exigé que quiconque désirait pénétrer dans ses appartements privés, fût-ce sa mère elle-même, devrait se faire annoncer par une de ses femmes.

La reine fut donc introduite et Wassline, après une savante révérence, se retira.

— Elle est gentille cette petite, dit la reine, mais elle respire le vice par les yeux, le nez, la bouche et