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Page:Chandor - Princesse Nichonnette, 1929.djvu/6

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vert de dix-sept à dix-huit ans à peine, j’apporte à Votre Majesté un message de la princesse Viviane.

Le roi prit le message de sa fille, mais, beaucoup plus intéressé par celle qui l’avait porté, il posa le pli sur une petite table, s’assit dans un fauteuil et attira vers lui d’un geste paternel, la jeune et jolie camériste.

— À ce que je vois, lui dit-il, tu fais partie du service ordinaire de ma fille.

— Oui, Sire, ou, plus exactement, je suis la femme de chambre particulière de la princesse.

— Il y a longtemps que tu es à son service ?

— Plus de six mois, Majesté.

— Et comment se fait-il que je ne t’ai jamais vue, mon enfant ?

— Parce que je ne quitte presque jamais ma maîtresse, Sire. Seulement, aujourd’hui, il s’est produit une certaine agitation parmi les femmes du palais et c’est pourquoi je suis venue moi-même.

— Eh bien, ma petite… ma petite… comment t’appelles-tu ?

— Wassline, Majesté.

— Eh bien, ma petite Wassline, je bénis le ciel