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Page:Chantreau - Dictionnaire national et anecdotique - 1790.djvu/65

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D E T

lement, on dit c’est un député ; par exemple, on ne diroit pas bien ; c’est une représentant de la nation qui fait tel ou tel journal ; mais c’est un député qui rédige le courier de P…, le journal de l’As… N…, le P… du … j…, le V… g… r…, les Déb… de… l’As… N…, le M… de… g…, &c. &c.

DESPOTISME : avant la révolution ce mot ne se trouvoit que dans les relations de voyages ; après la révolution il a été plus usité, mais il a toujours eu pour adjectif le mot ministériel. On lit cependant dans certains écrits anti-patriotiques, scandaleux, ou incendiaires, (Voyez ce dernier mot), despotisme municipal, despotisme des districts, despotisme des patrouilles, &c. Ces mots ont sans doute été bien étonnés de se trouver ensemble ; les gens de lettre ont remarqué que c’étoit un abus de mots, & que ces abus étoit monstrueux ; si donc, l’on définissoit le mot despotisme d’après nos néologues, il voudroit dire l’autorité que le fort s’arroge sur le foible. Mais despotisme est l’action d’un homme public qui met sa volonté à la place de la loi.

Les jeunes gens qui, se destinant à l’étude de la politique, voudront avoir des idées justes de ce mot, doivent lire Montesquieu & Boulanger ; veulent-ils des idées absurdes, qu’ils ouvrent le président Hénaut, & pour des idées contradictoires Me. Linguet.

DETTE : dette nationale. Le publiciste Marat a soutenu qu’il falloit dire dette royale. Le publicisme a une autre locution que le civisme ; & celui-ci soutient que cette dette,