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Page:Chapais - Jean Talon, intendant de la Nouvelle-France (1665-1672), 1904.djvu/183

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JEAN TALON, INTENDANT

d’étudier, le fervent serviteur du roi, l’administrateur et l’homme politique nourri des doctrines de la plus pure orthodoxie monarchique, s’affirmaient dans les lignes suivantes : « Posant toujours le même principe que l’obéissance et la fidélité dues au prince, souffrent plutôt altération dans les pays de l’état éloignés, que dans les voisins de l’autorité souveraine, résidant principalement en la personne du prince et y ayant plus de force et de vertu qu’en tout autre, il est de la prudence de prévenir, dans l’établissement de l’état naissant du Canada, toutes les fâcheuses révolutions qui pourraient le rendre, de monarchique, aristocratique ou démocratique, ou bien par une puissance et autorité balancées entre les sujets, le partager en ses parties et donner lieu à un démembrement tel que la France en a vu par l’élection des souverainetés dans les royaumes de Soissons, d’Orléans, comtés de Champagne et autres[1]. » Ici l’on trouvera sans doute que Talon manifestait un alarmisme royaliste excessif, et des anxiétés monarchistes quelque peu dénuées d’à propos.

Ces projets furent communiqués au Conseil Souverain dans une séance tenue le 24 janvier 1667. On lit au

    toutes ses visées, dont nous admirions la justesse, avec notre ami Le Sage.

    « L’un et l’autre nous pensons qu’il mérite bien d’être étudié par notre génération et nous souhaitons beaucoup une occasion favorable de mettre en lumière son œuvre. » — (Lettre de M. Rameau à M. Hector Fabre, publiée dans le Paris-Canada du 1er janvier 1900.)

  1. — Arch. féd., Canada, corr. gén., vol. II. — Ces règlements de Talon sont imprimés presque en entier dans les Édits et Ordonnances ; mais il y manque un assez long passage. (Voir note 1, p. 30, vol. II).