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Page:Chapais - Jean Talon, intendant de la Nouvelle-France (1665-1672), 1904.djvu/319

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CHAPITRE XIV


La France en 1668. — La guerre des droits de la reine et le traité d’Aix-la-Chapelle. — Période brillante et prospère. — La cour, les lettres et les arts. — Boileau et Colbert. — La carrière de celui-ci est à son apogée. — Talon arrive à Paris dans un moment propice. — Il est accueilli avec faveur et fait accepter ses vues. — Le roi et le ministre s’occupent activement du Canada. — Le retour de Talon est décidé. — Il obtient la liberté du commerce. — Édit relatif aux mariages et aux familles nombreuses. — Avantages accordés au Canada pour l’exportation en France de la morue et du charbon. — Lettre de Colbert à M. de Courcelle. — Expédition d’immigrants, de troupes et d’animaux domestiques. — La nouvelle commission de Talon. — Les Récollets et leur retour au Canada. — Départ de Talon et son naufrage près de Lisbonne. — M. de Bouteroue. — Son administration au Canada. — Danger de rupture avec les Iroquois. — La paix est maintenue. — Dissentiments entre Courcelle et Bouteroue. — Automne fécond en tempêtes. — Le sort de Talon inspire des inquiétudes à Québec. — Il revient au Canada en 1670.


Talon revenait en France au moment où le règne de Louis XIV entrait dans sa période la plus brillante. La guerre dite de « dévolution » ou des « droits de la reine »[1] — si l’on peut appeler guerre une promenade

  1. — À la mort de Philippe IV, roi d’Espagne, qui ne laissait qu’un fils en bas âge pour lui succéder, Louis XIV prétendit que sa femme Marie-Thérèse, fille aînée du monarque défunt, par un premier mariage, devait hériter d’une partie des Pays-