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DE LA NOUVELLE-FRANCE
tuant à faire jouer son Tartufe si discutable et si discuté, Molière continuait à créer des types immortels, et mettait en scène Harpagon après Alceste, l’Avare après le Misanthrope[1]. Lafontaine publiait ses premières Fables[2]. Boileau composait son Épître au roi, et commençait son Art poétique[3]. Bossuet, au seuil de l’épiscopat, s’effaçait comme sermonnaire à l’heure où débutait Bourdaloue dans les chaires de la capitale ; mais son génie oratoire allait toucher l’un de ses plus hauts sommets dans l’oraison funèbre de la reine d’Angleterre[4]. Perrault construisait la colonnade du Louvre[5]. Levau, prédécesseur de Mansart[6], bâtissait Versailles, pendant que Lebrun[7] décorait au Louvre la
- ↑ — Tartufe écrit en 1665, joué une première fois le 5 août 1667, interdit ensuite par le président de Lamoignon, ne put avoir sa seconde représentation que le 5 février 1669. Le Misanthrope fut joué pour la première fois le 4 juin 1666 et l’Avare le 9 septembre 1668.
- ↑ — Les six premiers livres des Fables parurent en 1668.
- ↑ — L’Épître au roi est la première, elle date de 1669. L’Art poétique fut composé de 1669 à 1674.
- ↑ — De 1659 à 1669, Bossuet fut le grand prédicateur de Paris et de la Cour. En 1669 il fut nommé évêque de Condom. Il prononça l’oraison funèbre de la reine d’Angleterre le 10 novembre 1669. Bourdaloue commença de prêcher à Paris, cette même année.
- ↑ — Claude Perrault (1613-1688), médecin, savant, architecte et écrivain. Colbert ayant mis au concours la grande façade du Louvre, les plans de Perrault furent adoptés. Il en commença l’exécution en 1666. Elle dura plusieurs années.
- ↑ — Levau (1612-1672), et Mansart (1645-1701) furent l’un après l’autre les architectes du château de Versailles.
- ↑ — Charles Lebrun, peintre illustre (1619-1690), posséda la faveur de Louis XIV et fut l’arbitre des beaux-arts en France pendant un quart de siècle.
