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Page:Chapais - Jean Talon, intendant de la Nouvelle-France (1665-1672), 1904.djvu/454

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JEAN TALON, INTENDANT

commerce des hommes sociables la grandeur de son nom et la force de ses armes, et n’ayant pas estimé qu’il y en eut de plus sûrs que de composer cette colonie de gens capables de la bien remplir par les qualités de leurs personnes, l’augmenter par leurs travaux et leur application à la culture des terres, et de la soutenir par une vigoureuse défense contre les insultes et les attaques auxquelles elle pourrait être exposée dans la suite des temps, a fait passer dans ce pays bon nombre de ses fidèles sujets, officiers de ses troupes dans le régiment de Carignan, et autres, dont la plupart se conformant aux grands et pieux desseins de Sa Majesté, voulant bien se lier au pays en y formant des terres et seigneuries d’une étendue proportionnée à leur force ; et le sieur de Verchères, enseigne dans la compagnie de Monsieur de Contrecœur, nous ayant requis de lui en départir : Nous en considération des bons, utiles et louables services qu’il a rendus à Sa Majesté en différents endroits, tant en l’ancienne France que dans la nouvelle, depuis qu’il y est passé par ordre de Sa Majesté, et en vue de ceux qu’il témoigne vouloir encore rendre ci-après, en vertu du pouvoir par elle à nous donné, avons accordé, donné et concédé, accordons, donnons et concédons au dit sieur de Verchères, une lieue de terre de front etc.[1]»

  1. Pièces et documents relatifs à la tenure seigneuriale, 1852, pp. 6 et 7. — Le début varie quelquefois dans les titres. Quelques-uns commencent comme suit : « Sa Majesté désirant qu’on gratifie les personnes qui, se conformant à ses grands et pieux desseins, veulent bien tenir au pays en y formant des terres d’une étendue proportionnée à leurs forces, et le sieur de Vitré ayant déjà commencé de faire valoir les instructions de Sa Majesté, nous ayant requis de lui en