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Page:Chapais - Jean Talon, intendant de la Nouvelle-France (1665-1672), 1904.djvu/518

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APPENDICE

la dévotion, de même que d’en avertir le peuple à la sortie de la grand-messe qu’ils seront personnellement obligés de faire sonner pour les anniversaires, de même que tinter la messe annuelle à la manière accoutumée.

Qu’ils seront personnellement obligés de payer dix livres aux pauvres qui assisteront aux messes des dits anniversaires à la sortie d’icelles. Pour cette fondation j’ordonne qu’il soit payé au supérieur de la communauté des religieux de la dite abbaye s’ils l’acceptent du consentement du général de l’ordre, auquel ils seront obligés de faire ratifier le contrat qui en sera passé, la somme de quatre cent cinquante livres de rente annuelle et perpétuelle à condition aussi qu’ils seront obligés de fournir le luminaire de six cierges sur l’autel, deux sur les ordinaires et six autour de la représentation, la dite somme de quatre cent cinquante livres à prendre sur la terre et baronnie de Nanteuil-sur-Aisne qui ne pourra à l’avenir être possédée par qui que ce soit, vendue ni échangée ni aliénée qu’à cette charge et condition, et aux refus que les religieux de cette abbaye pourront faire d’accepter cette fondation, elle sera affectée à Messieurs les curés et chanoines de Notre-Dame-de-Châlons, et au cas qu’ils l’acceptent, je les prie de faire dire les messes annuelles dans la chapelle de Sainte-Catherine.

Qu’au moment qu’on saura ma mort, soit que je meure à Paris ou ailleurs, j’ordonne qu’on envoie cinquante francs à chacune des communautés des Révérends Pères Récollets, rue du Bac, des Théatins, des Augustins déchaussés de la place des Tréteaux de Saint-François, aux religieux du même ordre du couvent des Loges près Saint Germain, avec un billet à chacune des dites communautés, au supérieur d’icelles, pour les inviter de dire quelques messes, de faire prier Dieu pour moi par leurs religieux et religieuses le plus tôt qu’ils pourront après le billet reçu.

Je désire et ordonne que tous les gages qui pourront être dus à mes domestiques leur soient ponctuellement payés, et qu’on leur donne à chacun suivant leur rang un habit complet de deuil. Outre les gages qui auront été payés à mes domestiques, je lègue au cocher qui sera en service le jour de mon décès et à chacun de mes laquais qui y seront de même