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Page:Chapais - Jean Talon, intendant de la Nouvelle-France (1665-1672), 1904.djvu/97

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JEAN TALON, INTENDANT

Conseil sur le pied où l’ancien gouverneur et l’évêque l’avaient établi au début. Mais ils pensèrent qu’avant de ne rien faire de définitif, il convenait de laisser s’écouler quelque temps, afin de mieux apprécier la situation et de mieux connaître les personnes ; et ils résolurent de consacrer d’abord tous leurs soins au péril extérieur, à la répression et au châtiment des Iroquois.

Dès le mois de juillet, M. de Tracy avait envoyé à la rivière Richelieu les premières compagnies arrivées de France, pour y travailler à l’érection des forts projetés. Le retard des dernières troupes, qui ne parvinrent à Québec qu’au mois de septembre, fit remettre la campagne contre les Iroquois à l’année suivante. Nous lisons dans la Relation de 1665 : « Le retardement des autres navires qui portaient la plus grande partie de nos troupes, et qui ne purent arriver toutes avant la mi-septembre, a obligé de différer cette guerre au printemps et à l’été prochain. Mais Monsieur de Tracy ne voulant perdre aucun moment, commanda sans délai quatre compagnies du régiment de Carignan-Salières, qui étaient arrivées les premières, d’aller au plus tôt se saisir des postes les plus avantageux, pour avoir le passage libre dans le pays des Iroquois… Le dessein que l’on avait à cette première campagne, était de faire bâtir sur le chemin quelques forts, que l’on a jugés absolument nécessaires, tant pour assurer le pas-

    par sa conduite, ne faisant plus d’instances pour cela. Nous avons cru, MM. de Tracy, de Courcelle et moi, que Sa Majesté ne serait pas fâchée qu’on ensevelit sa faute avec sa mémoire. On fera cependant raison pour le civil à ceux qui prétendent avoir souffert quelque dommage de la conduite qu’il a tenue. » (Arch. prov., Man. N. F. 1ère s., vol. 1).