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Page:Chaptal - Chimie appliquée à l’agriculture, Tome 1.djvu/13

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III
PRÉLIMINAIRE.

fait pénétrer par-tout les lumières et l’industrie.

L’agriculteur est donc au premier rang parmi les hommes : par quelle fatalité son état a-t-il été constamment, en France, misérable et avili ? Ceux même dont il nourrissait le luxe et la mollesse, l’ont souvent réduit à envier le sort des animaux qu’il associait à ses travaux : les corvées, la dîme, les droits féodaux, ne lui laissaient pour sa subsistance que les plus vils produits de ses cultures ; il arrosait la terre de ses sueurs et les fruits étaient pour autrui.

Dans cet état de misère et d’avilissement, l’agriculteur suivait aveuglément la routine qui lui était tracée : sans émulation, sans lumières et presque sans intérêt, la pensée d’améliorer ses cultures ne se présentait même pas à son esprit.

Ce n’est qu’au moment où, par