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Page:Chaptal - Chimie appliquée à l’agriculture, Tome 1.djvu/191

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APPLIQUÉE À L’AGRICULTURE.

donne lieu à la formation de ce gaz, qu’autant qu’elles contiennent un peu d’albumine.

C’est sur-tout au développement de ce gaz, qui se combine avec la gélatine pour passer dans la plante, que nous croyons pouvoir attribuer l’effet merveilleux que produisent sur la végétation quelques parties sèches des animaux, comme nous le verrons tout-à-l’heure.

Après les fumiers dont nous venons de parler, l’urine des bêtes à cornes et des chevaux forme l’engrais le plus abondant qu’on puisse se procurer pour l’agriculture, et ce n’est pas sans peine qu’on voit tous les jours le peu de soin qu’on met à la recueillir.

J’ai déjà fait observer que dans les pays où l’agriculture est la plus éclairée, on pave toutes les écuries, et on y pratique une pente légère, qui conduit toutes les urines dans un réservoir, où elles se réunissent ; on y délaye des tourteaux de navette, de fin ou de colza, ou des excrémens humains, etc., etc. Au printemps, lorsque la végétation se développe, on porte ces matières fermentées dans les champs pour en arroser les récoltes.