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Page:Chaptal - Chimie appliquée à l’agriculture, Tome 1.djvu/202

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CHIMIE

Dans le midi de la France, où l’on élève beaucoup de vers à soie, on tire un parti étonnant de la larve qui est mise à nu par la filature du cocon ; on la répand aux pieds des mûriers et autres arbres dont la végétation est languissante ; cette petite quantité d’engrais les ranime d’une manière merveilleuse. J’ai distillé ces larves et n’ai trouvé jusqu’ici aucune matière animale qui m’ait fourni autant d’ammoniaque.

Les excrémens humains forment un excellent fumier : les fermiers le laissent perdre, parce qu’il est trop actif lorsqu’on l’emploie dans son état naturel, et qu’ils ne savent ni modérer son action, ni l’approprier, par ses degrés de fermentation, aux besoins des diverses espèces de végétaux.

Dans la Belgique, qui a été le berceau de l’agriculture éclairée, et où les bonnes méthodes de culture se sont perpétuées et s’améliorent tous les jours, on tire un parti étonnant des matières fécales ; on les emploie, la première année de leur décomposition, à la culture des plantes à huile, du chanvre et du fin ; et la seconde, à celle des céréales :