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Page:Chaptal - Chimie appliquée à l’agriculture, Tome 1.djvu/227

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APPLIQUÉE À L’AGRICULTURE.

même été introduit en Amérique, où Franklin le fit connaître à son retour de Paris : il voulut frapper de ses effets les yeux de tous les cultivateurs, et sur un champ de luzerne placé près d’une grande route aux environs de Washington, ce célèbre physicien écrivit en gros caractères formés par la poussière de plâtre : ceci a été plâtré. La prodigieuse végétation qui se développa dans la partie plâtrée fit adopter de suite cette méthode. Des volumes sur les vertus du plâtre n’eussent pas produit une aussi prompte révolution : depuis ce moment, les Américains tirent une grande quantité de plâtre de Paris.

Il est néanmoins des contrées où l’on a fait l’essai du plâtre sans succès, ce qui paraît tenir à ce que le sol en contient naturellement, et que dès-lors l’addition d’une nouvelle quantité ne peut produire aucun changement sensible : l’analyse des terres sur lesquelles le plâtre ne produit que peu ou point d’effet, a prouvé jusqu’ici que ce sel y existait naturellement.

Le plâtre est un composé d’acide sulfurique et de chaux, contenant plus ou moins d’eau de cristallisation.