Aller au contenu

Page:Chaptal - Chimie appliquée à l’agriculture, Tome 1.djvu/249

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
183
APPLIQUÉE À L’AGRICULTURE.

sont plongées, en absorbant de l’oxigène, sans qu’il se forme sensiblement de gaz acide carbonique.

La plante absorbe d’autant plus d’oxigène qu’elle est plus vigoureuse.

L’absorption se règle encore sur la température : elle est plus grande à vingt-cinq degrés de Réaumur qu’à dix et à quinze.

Lorsqu’on prolonge pendant plusieurs nuits le séjour des plantes dans des récipiens remplis d’air atmosphérique, les feuilles continuent, mais plus lentement, à absorber de l’oxigène ; elles en sont saturées, dès qu’elles en contiennent une fois et un quart leur volume.

Lorsque les feuilles sont saturées de gaz oxigène, elles forment de l’acide carbonique, en combinant leur carbone avec le gaz oxigène de l’atmosphère, sans toutefois changer son volume, et elles n’emploient jamais pour former cet acide, que la moitié de l’oxigène qu’elles peuvent absorber.

L’oxigène absorbé par les feuilles s’y trouve dans un état de combinaison : le vide qu’on fait sur elles et la chaleur qu’on leur applique