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Page:Chaptal - Chimie appliquée à l’agriculture, Tome 1.djvu/305

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APPLIQUÉE À L’AGRICULTURE.

des insectes, qui s’y multiplient pour dévorer les récoltes.

On pratique cette opération sur tous les sols, de quelque nature qu’ils soient ; elle fait la base de l’agriculture, parce que sans elle il n’y a pas de produit ou de récolte possible.

Le travail à la pioche et sur-tout à la bêche est bien plus parfait que celui à la charrue : ce dernier instrument divise et retourne moins exactement que les deux premiers ; malgré les labours croisés et multipliés, il laisse dans les intervalles et les intersections des sillons, des portions de sol qui ne sont pas remuées ; mais le travail à la charrue est moins coûteux et plus expéditif, et c’est ce qui lui a fait donner la préférence.

Je connais un petit village en Touraine, entre le Cher et la Loire, où toutes les terres sont cultivées à la bêche ; leur produit est constamment double de ce qu’il est dans le voisinage ; les habitans y sont riches, et leur sol a doublé de valeur. Dans le Bremont, entre Loches et Chinon, on n’emploie que ce moyen pour cultiver un terrain très-fertile ; mais on ne peut pratiquer cette méthode que dans les