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Page:Chaptal - Chimie appliquée à l’agriculture, Tome 1.djvu/320

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CHIMIE

j’en ai au moins triplé la valeur : ces terres, qui produisaient peu et éprouvaient régulièrement des dégâts par les inondations du fleuve, sont aujourd’hui les plus productives de mon domaine, pour la culture des betteraves et des céréales.

Lorsque les sols sablonneux ou siliceux sont placés à de grandes distances des rivières, ou que, riverains des fleuves, ils se trouvent à l’abri de leurs inondations, il faut alors les amender par l’art, et on y parvient à l’aide des marnes grasses, des argiles, des fumiers, etc.

On doit varier les amendemens selon la nature et la grosseur des sables ; les sables calcaires sont plus propres à retenir l’eau que les siliceux.

J’ai vu des sols formés par des couches de gros cailloux, qui, sans apparence de terre végétale à la surface, produisent néanmoins de bonnes récoltes : la couche de cailloux qui est au-dessous de la première présente assez de terre pour que les plantes s’y établissent et prospèrent.

Les sols de cette nature forment d’excellens