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Page:Chaptal - Chimie appliquée à l’agriculture, Tome 2.djvu/144

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CHIMIE

le liquide soit refroidi ; on enlève les grains gâtés qui nagent à la surface, on décante l’eau et on sèche le grain qui s’est précipité.

M. Peschier préfère d’employer l’eau légèrement alcaline et bouillante pour détruire la moisissure ; il lave ensuite le grain à l’eau fraîche[1].

Lorsque les blés sont échauffés ou viciés d’une manière notable, presque toujours la partie végéto-animale est décomposée ou au moins sensiblement altérée dans ce cas, la farine ne peut plus éprouver une bonne fermentation panaire, et le pain qui en provient est malsain : ce grain ne peut servir qu’aux amidonneries.

La conservation des sucs végétaux et autres alimens ne mérite pas moins d’attention que celle des blés.

Les substances dont nous allons nous occuper en ce moment présentent le principe alimentaire délayé ou dissous dans un fluide aqueux, ce qui facilite déjà singulièrement leur

  1. Annales de chimie et de physique, tome VI, page 87.