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Page:Chaptal - Chimie appliquée à l’agriculture, Tome 2.djvu/299

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APPLIQUÉE À L’AGRICULTURE.

les graines de genièvre pour les faire fermenter dans la proportion de quinze kilogrammes sur cent cinquante litres d’eau ; la boisson qui en provient est une des plus saines qu’on puisse se procurer ; mais son goût et son odeur exigent de la part du consommateur un peu d’habitude que l’on contracte au resté très-aisément, et à tel point, qu’on la préfère bientôt à toutes les autres[1].

L’usage du genièvre est si sain, que je ne saurais trop recommander d’en mêler plus ou moins à tous les fruits qu’on fait fermenter : il suffit, dans beaucoup de cas, pour masquer la saveur et l’odeur de plusieurs boissons, qui, sans être malsaines, sont on fades ou mielleuses, ou désagréables.

On peut mêler aussi avec tous les fruits d’une saveur douceâtre les écorces d’oranges ou de citrons, quelques plantes aromatiques, la racine d’angelique, les feuilles de pêcher, etc.

  1. On traite à-peu-près de la même manière les fruits du néflier, du prunellier, de l’azerolier, de l’aubépine, de l’arbousier, du cornouiller, du troëne, etc. ; mais les boissons qu’ils fournissent ne valent pas celles dont nous venons de parler et ne servent qu’à la classe la plus pauvre du peuple des campagnes.